A Bagard, l'hiver est lumineux et doux!
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C'est un petit village entre Alès et Anduze, au pied des Cévennes, entre collines calcaires et garrigues... La ville d'Alès lance de plus en plus ses tentaculas de pavillons résidentiels, le mitage du paysage rural est bien avancé! Les vignes , les amandiers et les oliviers ont presque disparus ou décorent en petit nombre les jardins des villas modernes.
Pourtant, l'histoire de ce village est ancienne et captivante. En 1793, il ne comptait que 224 habitants, aujourd'hui il en a près de 2500, mais ce n'est qu'après les années 60 qu'il a vraiment grandi par lotissements plus ou moins serrés.
Un dolmen et d'autres vestiges montrent que le site a été occupé dès la préhistoire.
Sous la domination romaine (qui a duré mille ans), le territoire de BAGARD comptait beaucoup de tuileries et de fabriques de poteries.
L'église date du XIIème siècle et porte le titre de Saint Saturnin.
Les Armoiries " d'azur, avec une bande d'argent, sont accompagnées en chef d'un lion rampant contre la bande".
En 1394, au dénombrement de la sénéchaussée, BAGARD est désigné sous le nom de "Locus de Gabarnis".
Dès 1560, BAGARD est devenu totalement calviniste. L'église fut, en partie ruinée et ne fut réparée qu'en 1686.
Ce sont les événements de la guerre des Camisards qui ont le plus marqué l'histoire de ce village:
Le 3 Octobre 1702, les camisards ruinent et incendient, à nouveau l'église.
En 1703, une troupe de camisards commandée par Cavalier s'était repliée sur la tour de Bilhot, dont la situation lui avait parue avantageuse. Monsieur de Planque, inspecteur général des troupes du roi, l'attaque le 30 avril, avec le renfort de la milice d'Alès, au lever du jour. Cavalier, surpris à l'extérieur est complètement défait et s'enfuit dans les bois de Saint-Bénézet.
Des grenades mettent le feu à la tour de Billot et aux bâtiments voisins. Les défenseurs pour la plupart périrent par le fer ou dans les flammes. « Ils ne cédèrent, écrit la Baume, qu'après une résistance aussi vigoureuse qu'on l'eut pu attendre de bonnes troupes mal placées». Leurs pertes sont évaluées à trois cents victimes restées sur place ou davantage suivant certaines estimations. Les troupes royales eurent huit officiers et douze soldats tués et de nombreux blessés.
Le syndic des frères prêcheurs fera plus tard une demande d'indemnité à l'intendant «pour que la métairie fût reconstruite aux frais des habitants de Bagard comme ayant donné asile aux fanatiques». Henri Bosc consacre plusieurs pages au récit de la prise de la tour de Bilhot, dans la Guerre des Cévennes
(Archives du Gard H 832 à 835 ).