samedi 25 août 2012

Un percussionniste en veston et chemise blanche: La grande classe!

A midi aujourd'hui, dernier jour du festival de jazz à Mulhouse, la petite chapelle St Jean était pleine et le concert peu commun. des percussions quasi expérimentales d'un artiste suédois en veston et chemise blanche, Sven Ake Johansson, l'air sage et concentré... Mais les sons vous embarquaient en douceur dans un voyage aux paysages variés et plaisants, une rêverie parfois animée, parfois tranquille. Un grand plaisir dans tous les cas!

mercredi 22 août 2012

Le petit Caucase et les problèmes des minorités...

Destination improbable mais intéressante, le haut plateau du Petit Caucase aux paysages de steppes troués de lacs comme le lac Paravani, est traversé par l'oléoduc BTC ou Bakou-Tbilissi-Ceyhan qui depuis 2005 transporte en contournant l'Arménie une part importante du pétrole de la Caspienne vers le port turc de Ceyhan sur la Méditerranée. Enjeu politique et économique important, il sera bientôt suivi d'une voie ferrée moderne dont le chantier gigantesque avance sur le plateau à plus de 1000 m d'altitude. Ce sera une voie reliant Bakou à Batoumi sur la Mer Noire en passant par Tbilissi en remplacement de la voie vétuste actuelle qui relie Tbilissi à Gumri (Arménie).

                  

Or, ce plateau ainsi que la région sud proche de la frontière turque  a servi au début du XX ème siècle de refuge aux victimes des génocides de la 1ère Guerre Mondiale. Celui perpétré par les ottomans contre les arméniens est connu mais celui contre les grecs pontiques, chassés de la région côtière qui allait de Trabzon à Batoumi l'est beaucoup moins. Ces populations installées sur les hauts plateaux et surtout autour de Tsalka, ont souffert après la fin du communisme d'abandon et de pauvreté et beaucoup sont partis soit vers la Russie  soit vers l'Arménie ou la Grèce selon leur origine.
Avec la montée du nationalisme géorgien et les conflits autonomistes en Abkhazie, Adjarie et Ossétie du Sud ils se sont sentis menacés et sont partis en masse. De 100 000 en 1989 leur nombre est passé à 15 166 en 2002 ( chiffres officiels). Les maisons vides, l'école ruinée de Tsalka montre l'ampleur du mouvement.
En 2005 et 2006, il y a eu des affrontements violents entre Grecs et Arméniens et des géorgiens réfugiés et que le gouvernement a installé là, des Adjares et des Svanes fuyant les zones limitrophes autonomes.
Les Grecs  n'osent pas revenir pour Pâques et leurs maisons ont été dévalisées ou squattées...
Dans Tsalka , ville fantôme pacifiée par des contingents policiers géorgiens, le vide est visible et si les routes ont été améliorées le reste des infrastructures laissent à désirer, trois touristes étrangers ne passent pas inaperçus...


mardi 21 août 2012

Un concert exceptionnel de Jazz à Mulhouse:
Etenèsh Wassié et Mathieu Sourisseau!

On oublie la canicule et on se laisse emporter quelque part entre l’Éthiopie et l'Europe... La voix et les mélodies sonnent étrangement dans ce petit théâtre baroque de la Sinne. On se laisse aller et le voyage sonore commence...

                     
                          
Tbilissi, une ville qui change vite mais...

                    

Au centre ville, des deux côtés de la Koura, il y a des chantiers par centaines mais aussi des quartiers à demi ruinés, des maisons que les tremblements de terre achèvent de démanteler à Kala ou dans l'ancien quartier arménien d'Avlabari. 
Le vieux centre au pied de la forteresse est en pleine reconstruction: Pour quelle clientèle? On compte sur le tourisme sans nul doute mais les maisons de bois et les vestiges du XIX ème siècle sont menacés de disparition au profit de villas proprettes aux balcons de bois pimpants bleus ou vert clair... Qui décide? Qui paye? Qu'en sera-t-il bientôt du patrimoine modeste de ces vieux quartiers?

lundi 20 août 2012

Tbilissi, la vieille ville!
                     
                    

Les caravansérails ont disparu mais on peut encore deviner à quoi pouvait ressembler l'ancienne Tiflis au XVIII ème siècle, au pied de la forteresse de Narikala, lorsque fièrement se dressaient encore des mosquées à côté des églises des différents chrétiens, arméniens, grecs ou catholiques et de la synagogue. La ville  a perdu son cosmopolitisme et sa richesse marchande mais,  avec ses maisons aux balcons de bois et ses arrières cours animées, elle a gardé un parfum oriental.

samedi 18 août 2012

 La Svanétie, encore...

                         
       

Ce séjour en Haute Svanétie nous a laissé un grand souvenir de chaleur et d'hospitalité.
Ceux de ces montagnards qui sont restés dans ces villages de pierres, aux hautes tours si troublantes, sont bien décidés à profiter du tourisme et lancent de petites entreprises encore balbutiantes.
Nous avons apprécié le gîte et le couvert de Larissa dans  la Guesthouse Kristina Rue B.Kakhiani 33 (e-mail: kikinakani@yahoo.com, tél. 598799708 ou 790119061) ainsi que la débrouillardise, la gentillesse de Lacha, le chauffeur de minibus et de 4x4. Demandez son adresse à Larissa!
Il leur faut faire vite car à Mestia, le centre est en train d'être reconstruit dans un style plus ou moins définissable comme du Davos revisité par un Géorgien... Des "chalets" de grandes dimensions sont construits pour un ministre et pour le président.Les chantiers de rénovation/reconstruction abondent au point que le visiteur se demande: Qui finance? L’État sans doute pour une part... Et puis?

vendredi 17 août 2012

La Svanétie... 

Dans les guides touristiques, on met en garde le visiteur: C'est, au pied du Caucase une région un peu sauvage et à l'écart où il vaut mieux être bien introduit.
Sans doute l'étions nous, car l'amie géorgienne qui nous  accompagnait , qu'elle soit pendue à son"mobilluri" ou en train de questionner chauffeur de minibus et passants, avait du charisme et des qualités humaines exceptionnelles...
Face à ces paysages splendides et à ces villages à demi ruinés mais encore vivants, du moins en été, nous avons ressenti de la tristesse autant que de l'admiration. Que deviendront ces montagnards lorsque le rouleau  compresseur de la modernité sera passé par là?
Un monde qui s'effrite survit dans son patrimoine à grand peine  même si c'est avec encore beaucoup de dignité.

                 
                      

mercredi 15 août 2012

Tbilissi  a bien changé...

Tiflis, 1671.

La capitale de la Géorgie rassemble plus de 1,6 million d'habitants environ le tiers des géorgiens...
Entre orient et occident, sur une des routes de la soie , elle avait encore au début du XXème siècle des caravansérails poussiéreux non loin de l'avenue de Roustavéli d'un chic très parisien... Du temps où on l'appelait Tiflis!

Bazar tatare à Tiflis, en 1880.



Forteresse de Narikala et vieille ville de Tbilissi en 1911.

Et aujourd'hui...


Vardzia, la ville fantôme du sud de la Géorgie...

                  

Vardzia ( géorgien : ვარძია) est une ville et un monastère rupestres du site dans le sud de la Géorgie , creusés à partir des pentes de la montagne Erusheti sur la rive gauche de la rivière Mtkvari , à une trentaine de kilomètres de Aspindza et à une douzaine de la frontière turque .  
 La principale période de construction date de la seconde moitié du XIIe siècle. Les grottes s'étendent le long de la falaise sur quelques cinq cents mètres de long et  un maximum de dix-neuf niveaux. 
L'église de la Dormition , datant de 1180 c'est à dire construite au cours de " l'âge d'or" de la reine Tamar , dispose d'une importante série de peintures murales .  
 Dans la partie orientale du complexe se trouvent soixante-dix-neuf habitations troglodytes séparées, sur huit étages d'un total de 242 chambres, dont six chapelles, la «Salle de Tamar", une salle de réunion, la chambre de réception, la pharmacie, et des caves ; 185 pots de vin coulé dans le sol montrent  l'importance de la viticulture dans l'économie monastique. Dans la partie occidentale, entre le clocher et l'église principale, il y a quelques maisons, plus loin quarante, en gradins treize et  un total de 165 chambres, six chapelles, un réfectoire avec une boulangerie, d'autres fours pour la cuisson du pain, et une forge . Au-delà du clocher le complexe s'élève jusqu'à dix-neuf niveaux, avec des escaliers menant à un cimetière. L'infrastructure comprend aussi des tunnels d'accès, des installations d'eau et des éléments de défense. 
 Ces installations ont fait l'objet d'une reconstruction partielle après de lourds dégâts du tremblement de terre de 1283, ce qui a permis à la cité d'être encore habitée et de résister aux envahisseurs jusqu'au XVIème siècle .
Mais après l'arrivée des Ottomans en 1578, les moines partirent et le site a été abandonné.
(d'après Wikipédia.)


samedi 11 août 2012

Retour de Géorgie !

De la chaleur plein le corps, des images et le souvenir de rencontres dans le cœur me revoilà à la maison!
Merci à tous ceux qui nous ont accueillis! Merci pour le vin, la bonne chère, les échanges et les promenades à travers le pays! Merci pour leur amitié!

Le vieux Tbilisi
Une église de Tbilisi


Au cœur du Caucase, en haute Svanétie...
Les paysans bâtissaient de grandes tours.



Rois et moines creusaient des villes dans le calcaire, comme ici à Vardzia, à la frontière turque.
Un site magnifique, où 50 000 personnes vivaient dans 13 étages troglodytes.


Loin de la Mer Noire où les vacanciers géorgiens aiment se laisser bercer au soleil!